A l'occasion de la sortie du titre "Noirs Secrets", l'auteure G.H David s'est prêtée au jeu de notre interview. L'occasion pour nous d'en savoir un peu plus :)
1.Pour commencer, je te
laisse te présenter. Qui es-tu ?
Personne.
C’est la
première chose qui me vient en tête !
Je suis
une maman ordinaire, un peu sauvage. Je vis dans la campagne montalbanaise avec
ma famille et mes amies (Notamment deux blondes, aussi excentriques que moi
avec qui je partage des moments d’amitié aussi savoureux qu’improbables). J’ai
vécu une existence bien remplie en bien comme en mal, ce qui m’a rendue
méfiante, d’où cette vie un peu en retrait.
Parfois je
sors de ma cachette pour quelques salons et dédicaces, mais c’est dur parce que
j’ai toujours cette peur du rejet qui me tenaille. Je n’ai pas trop confiance
en moi, du coup j’angoisse que ça se passe mal ou que personne ne vienne.
2.Peux-tu
nous parler de ton prochain roman « Noirs Secrets » ?
Noirs secrets est paru en novembre chez Eden (City éditions). Il se passe
à Moscou et s’appuie sur une histoire de complot et d’espionnage entre un homme
d’affaires et une artiste impliquée dans un réseau de « kompromats »,
ces fichiers compromettants destinés au chantage. L’idée m’est venue en octobre
2017, il y a un peu plus d’un an, après avoir visionné un reportage sur la
Russie des complots. J’avais été captivée et j’ai ensuite approfondi chaque
thème, chaque domaine évoqué. Une fois bien rassasiée, je me suis dit que j’en
ferai bien un roman ! Et j’ai commencé à l’écrire. J’ai fini en février 2018
et l’ai envoyé à ma ME dans la foulée. Il a été écrit en hiver et se passe en
hiver, j’étais à fond immergée dans l’intrigue !
3.Parmi tes différents
titres, lequel a été le plus compliqué à écrire? Pourquoi ?
Je dirais Âmes captives. Le
fantastique demande plus de temps parce qu’il mobilise davantage de création
chez moi. De plus, il y a beaucoup de sauts dans le passé à des époques très
différentes en France, mais aussi en Belgique. J’ai dû faire un nombre
incalculable de recherches parfois très fastidieuses pour que tout soit
cohérent. Il fallait aussi changer de registre de parole, de vocabulaire… Oui,
Âmes captives était extrêmement complexe à écrire.
4.Parmi tes personnages,
lequel préfères tu ? Pourquoi ?
Je n’ai pas de préférences…
je crois que l’ensemble de l’œuvre d’un écrivain rassemble des fragments de lui
qui se retrouvent un peu partout. Chacune de mes héroïnes est un peu moi, un
peu mes fantasmes, un peu mes colères, un peu mes souffrances, un peu mes
victoires. C’est pourquoi je les aime toutes, sans distinction ! Liz
peut-être me touche un peu plus, il faut dire qu’on a passé beaucoup de temps
ensemble elle et moi !
5.Depuis quand
écris-tu ? Qu’est ce qui t’a décidée à être publié ?
J’ai commencé tôt !
J’inventais des histoires, gamine. J’ai commencé à les mettre par écrit quand
j’avais huit ans. J’avais déjà en germe les genres que j’exploite
aujourd’hui : la dark et le fantastique. Petite,
je me souviens de ce qui m’a poussée : le besoin de rendre tangible ce qui
se passait dans ma tête. La toute première histoire écrite était un comte
(Forcément à huit ans !) qui s’appelait « La fée papillon ».
Plus tard, ma petite sœur m’a demandé d’écrire
une histoire, pour le fun, entre deux tomes de sa série favorite. J’ai commencé
avec quelques pages, mais je ne me suis plus jamais arrêtée. Et puis comme je
vais toujours au bout de tout, je me suis dit que j’allais publier le roman que
j’étais en train d’écrire. Comme une éditrice m’avait fait une proposition
après m’avoir lue sur Wattpad, j’ai sauté le pas !
6.Quels sont tes auteurs préférés ?
Je dirais Jack London, Joseph Kessel, Stephen King et bien sûr, Barjavel mon grand amour… ce sont les premiers qui m’ont donné goût à la lecture. Plus tard j’ai découvert trois autres auteurs qui m’ont marquée : Pennac, Stoker et Vargas.
7.Quelles sont tes sources
d’inspiration ?
Je ne sais pas. Ça dépend de ce que j’écoute, de ce que je regarde, des actualités… On fait un mix et ça donne ça ! Je dirais que la musique arrive en numéro 1 quand même.
8.Qu’est ce qui est important
pour toi quand tu écris ?
La libération des émotions. Il faut vivre pleinement son récit. Et si tout fonctionne, on obtient une sorte de magie : la lectrice s’immerge comme dans un film ou un rêve, tandis que l’auteur, lui, se soulage de ses traumatismes, de ses peines, de ses peurs, exauce des souhaits, réalise de rêves comme s’il vivait une autre vie. C’est une sorte de double épanouissement. Mais il faut vraiment s’ouvrir et tout donner de soi. Ça peut être exténuant parfois, parce que pour moi, par exemple, le détachement est presque impossible, je ne maîtrise pas ce qu’on appelle l’écriture académique objective.
9.Comment imagines-tu ta
carrière dans 10 ans ?
Toujours au même point je
pense. Je ne crois pas être vouée à devenir célèbre, même si ça m’amuserait
beaucoup. On a des écrivains célèbres dans la famille, je n’ai pas leurs gènes.
Mais bon, on ne sait jamais… si ça devait arriver, je serais la première ravie
(et la première surprise).
10.Quel regard portent tes proches sur tes romans ?
Aucun ! Personne ne me lit. À part un peu
ma mère qui a parfois pensé que je racontais ma vie et prenait ce que
j’écrivais pour argent comptant ! Ça n’a pas été facile de lui faire
lâcher prise !
11.À part l’écriture, quelles
sont tes passions ?
Les bijoux anciens, la joaillerie de
collection, la lecture, la musique et l’urbex.
12. Si tu devais écrire un titre à 4 mains,
avec qui le ferais tu ? Pourquoi ?
C’est en cours ! Avec Cécile Pommereau.
On a la même passion pour les polars, les thrillers et on s’adore alors, on a
sauté le pas. C’est surtout un bon trip entre copines !
J’ai aussi commencé un roman avec Faustine
Mazzola il y a longtemps, je n’abandonne pas l’idée, même si c’est un peu en
pause depuis quelque temps. En revanche, nos écritures sont très différentes.
Ça donne un mélange assez original ! Je pense que les gens ne pourraient
pas nous y reconnaître ni elle, ni moi !
On a ce projet aussi avec Audrey Dumont. On se
ressemble beaucoup et parfois nos écritures se rejoignent alors, on s’est
demandé ce que ça ferait si on se mélangeait un peu… mais je sortirais de la
dark, pour tenter un autre registre, je pense qu’Audrey m’apporterait beaucoup.
J’ai besoin d’évoluer et d’apprendre.
Une autre auteure avec qui on a évoqué la
chose également, c’est Laure Allard d’Adesky. On a tellement de délires en
commun qu’on s’est dit qu’un jour il faudrait s’en servir pour se faire plaisir
sur un truc un peu déconnant.
13. Quel est ton livre de chevet ?
Ah ! Ben… j’en ai pas ! Voilà qui
règle la question ! (Rire)
Pour finir, un petit portrait
chinois :
* Un livre : Un thriller
* Un pays : L’Italie
* Une saison : L’été
* Une chanson : Under the bridge des Red hot chili peppers (Mais en réalité j’ai du mal à choisir, il y en a tant que le choix est pratiquement impossible).
* Un film : Kill Bill
* Un pays : L’Italie
* Une saison : L’été
* Une chanson : Under the bridge des Red hot chili peppers (Mais en réalité j’ai du mal à choisir, il y en a tant que le choix est pratiquement impossible).
* Un film : Kill Bill
* Une citation : « On ne
voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux ».
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