Lorsque certains s’aiment pour le meilleur, je suis davantage attiré par le pire.
Joshua a tout juste quinze ans lorsque je pose un revolver sur sa tempe en lui laissant un choix : appuyer sur la détente ou m’aimer.
J’ignorais que cette décision allait me conduire dans le couloir de la mort, à divaguer entre la violence et la folie.
Si j’étais habitué à marquer son corps d’hématomes, son absence m’a poussé à me rouler dans des draps souillés. À posséder des hommes qui lui ressemblaient. À les mutiler et les briser pour mieux les profaner.
Les années de solitude ont créé le Pianiste de Dakota. Loin de lui, je suis devenu ce meurtrier au visage d’ange, enfermé derrière les barreaux, à ne plus rien attendre de l’avenir.
Jusqu’à ce qu’un gardien me tende cette lettre…
Si j’avais su où cela nous mènerait, y aurais-je seulement répondu ?
Après des années d’amour débridé, Isaïah est parti, laissant Joshua derrière lui, aujourd’hui alors que sa vie a une date butoir, il reçoit une ancienne lettre de son amant, se met alors en place une correspondance épistolaire, où chacun évoque ses états d’âme actuels ou passés.
Cela changera-t-il leur destin respectif ? Ou bien la fin est-elle écrite depuis leur commencement ?
Isaïah tout comme Joshua sont deux enfants mis à terre par la vie, ayant vécus dans la violence et non l’amour, des êtres innocents souillés, devenus deux adultes aux âmes meurtries. Un couple où haine et amour forment une symbiose parfaite, où douleur et jouissance s’entremêlent, leur amour est telle une drogue, addictif, nocif mais libérateur, la tentative de sevrage est douloureuse, la rechute est diaboliquement euphorique.
Leur histoire prend aux tripes, le prologue est annonciateur d’une romance destructrice, encore aujourd’hui, le fait d’y apposer des mots m’est difficile, fait exceptionnel, j’ai dû faire des pauses durant ma lecture mais aussi en rédigeant cet avis, je n’arrive à décider si c’est un coup de cœur ou non, tant les sentiments sont sombres et intenses mais il est sûr que c’est un coup à l’âme.
Les plumes de Cécilia et Marjorie s’épousent à merveille, elles fondent l’une dans l’autre, offrent des mots aux saveurs venimeuses, poétiques, passionnées, elles ont su me tourmenter mais aussi me surprendre avec une certaine révélation.
Il n’y a nul doute sur la finalité de ce récit mais il n’en reste pas moins douloureux de la lire, elle est d’une sombre beauté. L’histoire du pianiste du Dakota et de son Aquila fera parler en bien ou en mal, simplement, n’oubliez pas que c’est une dark romance, donc pour public averti, réfléchissez-y avant de vous lancer, ce ne sont pas tant les actes mais les émotions qui mettent à mal.
Aux plus téméraires, attendez-vous à être malmenés face à cet amour dévastateur, celui de deux âmes enchaînées l’une à l’autre par delà la vie et la mort.
Je remercie Black Ink Éditions pour leur confiance et j’ai un dernier message pour Marjorie, tu m’avais dit : j’espère qu’on réussira à te mettre en miettes, c’est chose faites, merci ou pas … ♥️
Note : 5/5
Tableau photos :
Quelques extraits :
Le broché :
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