Brisé pour des péchés qu’il ne pensait jamais commettre, Nahel s’est construit à travers la souffrance et la haine.
Tueur impitoyable sous la coupe d’un puissant mafieux, il expie ses fautes en se délectant du sang de ses victimes.
À seulement vingt ans, il n’a déjà plus rien d’un homme de cœur.
Son existence baigne dans une noirceur qu’il ne parvient à limiter qu’en présence de Hayleen.
Cette sœur qui lui inspire des sentiments interdits et qui pourraient leur coûter très cher.
Celle qui le hante, l’obsède et le dépossède de toute morale.
Car même s’il tente de se contrôler, Nahel a bien conscience que partager la vie de sa sœur sans pouvoir la toucher ou l’embrasser est une torture quotidienne. Surtout lorsque cette dernière semble tout faire pour qu’il capitule et succombe à ses charmes.
Est-il seulement prêt à faire taire les voix qui lui hurlent de ne surtout pas céder ?
Il le sait, l’avenir aux côtés de Hayleen ne sera jamais aussi sombre que s’il plonge dans cette relation tumultueuse et défendue.
Homme de main pour un mafieux à seulement vingt ans, Nahel n’a aucune pitié, aucune morale, aucune limite, la seule qu’il se refuse à transgresser est de laisser parler l’amour qui le consume pour sa sœur, Hayleen, succomber ne peut que les faire sombrer.
Nahel expie ses péchés en exécutant ses missions et prend du plaisir à les accomplir, c’est un personnage complexe, à la fois bourreau et victime, la douleur est aussi sa pénitence; la seule once d’humanité qui lui reste ne se réveille qu’auprès d’Hayleen. Je n’ai réussi à choisir entre l’aimer ou l’accabler, l’adulte qu’il est résulte-t-il de ses propres choix ou de ces « autres » qui l’ont forgé bien trop tôt ?
Hayleen… difficile de se prononcer aussi sur elle, c’est un personnage qui m’a peiné et agacé à la fois, elle exige plus de Nahel ce qui est naturel et dangereux à la fois, peut-on la blâmer de vouloir afficher son amour ?
Finalement, aucun des deux ne m’a paru maître de son destin.
Marjorie nous met face à un amour puissant, dévorant, obsédant mais prohibé, elle le relate avec poésie et ferveur, un certain lyrisme parfois morbide se ressent dans ses mots, elle joue avec les limites, les effleure, les dépasse, chahute nos sens, elle présente un être brisé bien trop jeune, une marionnette utilisée au fil des ans et par plus d’une personne, une unique enfant le consolait, le chérissait.
Je suis passée par des sentiments d’injustice, d’amour, de haine, de tristesse, nul doute que ce récit me hantera, et pas uniquement pour ce couple maudit, d’autres destins secondaires m’ont bouleversée aux larmes. J’ai autant aimé qu’incompris les personnages, j’ai souvent voulu leur demander : Pourquoi ? Pourquoi ces actes ? Pourquoi ces choix ? Pourquoi ces mots ?
En parallèle de leur lâcher prise, une certaine folie monte crescendo, on fait face à des révélations glaçantes, à une escalade de violence, consciente ou non ? C’est le genre d’histoire où l’on se questionne encore après le mot fin avec des « et si », un seul choix différent aurait-il pu entraîner une autre issue, offrir d’autres possibilités ? Soyez prévenus âmes sensibles s’abstenir, pour les autres, soyez forts.
Je remercie Black Ink Éditions pour leur confiance, Marjorie, que tu sois en duo ou en solo, tu me bouscules à chaque fois, c’est un coup de cœur pour ta plume ♥️
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