Aujourd'hui c'est Aurélie Depraz qui se prête au jeu de notre interview.
Une journée spéciale pour le titre "L'amour, la mer, le fer et le sang".
Bonjour !
J’habite Bordeaux, j’ai 31 ans et je jongle entre de nombreuses activités
touristiques, pédagogiques, littéraires et linguistiques en freelance depuis 10
ans maintenant. Et, depuis l’automne 2017, j’ai ajouté l’écriture romanesque à
la longue liste de mes passions et activités (qui regroupaient ces dernières
années surtout l’événementiel oenologique, l’aide à la rédaction-orthographe
pour adultes et la préparation de lycéens aux épreuves du bac de français,
philo, anglais et espagnol). Ma nouvelle activité d’« auteure »
(recherches, écriture, auto-édition et promotion comprises) a bientôt pris 95%
de mon temps... Une grande transition est en marche !^^
2. Peux-tu
nous parler de ton prochain titre "Indomptable Aquitaine"?
Il s’agit de mon prochain titre, à paraître au
printemps J Une romance historique... à la française, pour une fois !
Je ne romps pas avec la tradition anglo-saxonne et ses contextes de
prédilection, parce que je les aime trop moi-même (Ecosse, Scandinavie, époque
victorienne, tout ça...), mais j’ai à coeur, de temps en temps, de proposer une
romance dans un contexte bien franco-français : notre propre Histoire est
elle-même tellement riche en hauts faits et en cadres propices à de belles et
tumultueuses histoires d’amour que ce serait dommage de s’en priver ! J’ai
d’ailleurs déjà 3 autres idées de scénarios de romances historiques qui se
dérouleraient en France et deux scénarios de comédies romantiques J
En ce qui concerne « Indomptable
Aquitaine », je vous emmène du duché d’Aquitaine au comté de Champagne
pour une jolie joute amoureuse mêlant désir, honneur, rancoeur et passion dans
la France du XIIe s....
3. Parmi tes différents
titres lequel à été le plus compliqué à écrire? Pourquoi ?
Pas de véritable difficulté
jusqu’à présent (je touche du bois pour que ça continue ainsi !) car,
quand je m’y mets, j’écris le roman d’une traite et n’ai pas encore été
confrontée au syndrome de la page blanche, aux phases de découragement...
J’effectue mes recherches pendant quelques semaines puis me lance, à une date
définie, à fond dans l’écriture. Je vis alors une véritable période de transe
qui m’amène de la première majuscule au dernier point quasi non-stop. Donc pas
de bug, pas de pauses, pas de trous, de manques d’inspiration... (encore une
fois, je touche du bois pour que ça dure !) Mais, si je devais choisir,
pour l’instant, parmi les 4 romans que j’ai déjà couchés sur le papier, je
dirais... les deux romances se déroulant au temps des Vikings (L’amour, la mer, le fer et le sang,
roman déjà publié, et une autre romance... qui n’a pas encore de titre ^^).
Parce que ce sont les deux romans pour lesquels j’ai, jusqu’à présent, collecté
le plus d’infos et que je croulais sous la documentation, le vocabulaire que je
souhaitais placer, les anecdotes à insérer, les faits historiques à
exploiter... C’était... dense ! Mais tellement bon !
4. Parmi tes personnages,
lequel préfères tu?
Très, très difficile, comme
choix ! Mais je crois que je ne résisterais pas à Ian, le héros écossais
de mon tout premier roman, Pour l’amour
d’une Sasunnach. Son charisme, son humour, son charme naturel, son regard,
ses manières, sa façon de séduire pied à pied Alannah, de jouer au chat et à la
souris... Je crois que... pour lui, j’aurais sans aucun doute craqué dans la
vraie vie !
5. Depuis quand
écris-tu ? Qu’est ce qui t’a décidée à être publiée ?
J’écris depuis toujours, au
sens où j’ai toujours eu tendance à noircir cahiers, pages, classeurs et
carnets en tous genres depuis le primaire (poèmes, journaux intimes, contes,
ébauche de deux romans à l’adolescence, synthèses, prises de note, conceptions
de cours, réflexions, pensées...) Mais mon envie et l’idée d’écrire des
romances historiques date d’un brusque coup de foudre doublé d’un déclic à
l’été 2017, en lisant, justement, mes premières romances historiques
(écossaises !) Ce qui m’a décidée à être publiée ? L’accumulation, en
4 mois, de 3 manuscrits, et la prise de conscience que je risquais, si je
continuais sur ma lancée (les scénarios s’accumulaient, se bousculaient dans ma
tête, chaque nouvelle rédaction donnait lieu à de nouvelles envies, de
nouvelles idées...), je risquais de pondre 10 romans, d’oublier les premiers
dans un tiroir sous une bonne couche de poussière, de les déterrer un jour, de
réaliser que j’avais évolué, que mon style avait changé, que... et de ne rien
en avoir fait. De les avoir laissés en plan et d’avoir loupé l’occasion d’en
faire quelque chose, de ne pas leur avoir permis de voir le jour et d’être
partagés... Il fallait que je me freine côté écriture et que je donne vie aux 3
premiers avant de repartir en « voyage » avec de nouveaux
personnages ! Du coup, je me suis retroussé les manches et, 3 mois plus
tard, je publiais le premier en auto-édition.
6.Quels sont tes auteurs
préférés ?
Ah ! Question plus facile J Henri Troyat, Alexandre Dumas, Nora Roberts, Margaret Mallory... Après, ce sont souvent plus des titres-coup de coeur que des auteurs à proprement parler qui me font chavirer.
Ah ! Question plus facile J Henri Troyat, Alexandre Dumas, Nora Roberts, Margaret Mallory... Après, ce sont souvent plus des titres-coup de coeur que des auteurs à proprement parler qui me font chavirer.
7. Quelles sont tes sources
d’inspiration ?
D’autres romans, bien sûr,
des rêves de longue date, des films, des séries... et des éléments qui viennent
du fin fond de mon inconscient et dont je serais bien en peine de trouver
l’origine !:)
8. Qu’est-ce qui est important pour toi quand tu écris ?
8. Qu’est-ce qui est important pour toi quand tu écris ?
La cohérence psychologique des
personnages ; le rendu, l’intensité, la restranscription et la justesse
des émotions ; des descriptions et des détails qui plongent parfaitement
le lecteur dans l’ambiance de l’époque, en mode immersion ; de ne pas lâcher
le lecteur du début à la fin ; de tenir l’intensité dramatique de bout en
bout ; des dialogues de qualité, des réparties cinglantes...
9. Comment imagines-tu ta
carrière dans 10 ans ?
Ah ! C’est le moment de rêver et voir grand ? J Sans tabou ? J Sans filtre ? J Allez, soyons fous ! Dans 10 ans, j’aimerais avoir publié... Au moins 20 romans et 5 fascicules-ouvrages sur des thématiques qui me tiennent à coeur et sur lesquelles j’aimerais écrire (l’Histoire du vin à Bordeaux, l’Histoire de l’esclavage à Bordeaux, la consomm’action, l’éco-citoyenneté, l’Histoire de la littérature...). Côté mode d’édition, je ne sais pas : j’aime beaucoup l’indépendance, l’autonomie et la liberté formidables que permet l’auto-édition, mais il me faudrait songer à présent à développer mon réseau de distribution au format papier (librairies, salons du livre...) Mais tout cela est très chronophage et se trouve en rude concurrence dans mon coeur et mes projets avec l’écriture ! Dur d’être sur tous les fronts à la fois ! Mais, dans l’idéal, j’aimerais que mes romans soient largement distribués dans les librairies françaises, être présente sur les salons et traduite à l’étranger.
10. Quel regard portent tes proches sur tes romans ?
Je dirais qu’ils sont avant tout très heureux
pour moi (mes parents, mes frères) : heureux que j’aie trouvé ma voie, que
je m’épanouisse autant depuis que je me suis lancée dans cette merveilleuse
aventure, heureux que je me sois enfin « trouvée ». Ma mère et ma
grand-mère sont particulièrement impliquées : ce sont, avec mon compagnon,
dont je parlerai ensuite, mes premières bêta-lectrices ; elles repèrent
des coquilles, me donnent leur avis, lisent mes articles de blog et, surtout,
sont très enthousiastes à chacun de mes romans. Elles adorent et c’est un
véritable réconfort pour moi de savoir que des personnes si proches sont sincèrement
emballées par mes écrits. Je me sens encouragée. Côté masculin, c’est
légèrement différent, mes frères et mon père sont (et ça se comprend), chacun
pour des raisons différentes, un peu moins investis. Néanmoins, mon père, en
bon directeur financier, se tient très régulièrement au courant de mes chiffres
de vente ^^ et lit chacun de mes ouvrages avec plaisir. Mes frères, quant à
eux, m’ont tous fait de la pub à leur manière et à leur échelle, se sont tous
réjouis pour moi, s’intéressent à mes projets et ont apprécié leur première
lecture pour des raisons diverses et variées : l’un a aimé ce qu’il a
découvert et compris sur moi en les lisant (un point de vue intime, personnel,
psychologique – il est coach^^), l’autre a senti son envie de reprendre ses
propres anciens manuscrits (d’heroic-fantasy) en pénétrant dans l’univers
médiéval de Pour l’amour d’une Sasunnach
et en a apprécié le lexique et tous les détails historiques...
Je suis en outre bien entourée : mon
grand-oncle est mon principal correcteur, des amies de ma mère (traductrices,
lettrées...) me relisent aussi en mode « traque aux coquilles »...
Bref... j’ai beaucoup de chance !
Enfin, mon compagnon est le plus dévoué et le
plus présent de tous : au four et au moulin, il m’épaule sur absolument
tous les plans, de la phase d’écriture (où il s’occupe de tout pendant que je
suis en mode ermite – ne pas déranger SVP) à la promotion, en passant par les
aspects technico-informatiques quand besoin est, les réseaux sociaux, le
bouche-à-oreille, la recherche d’un graphiste quand j’en ai eu besoin, le
networking, la réalisation de la maquette, la chasse aux imperfections
visuelles du format broché... Tout, quoi. Il est formidable. Il lit mes
manuscrits, il les aime, il les réclame alors que je ne les ai même pas encore
relus et il les « vend » partout où il peut, boulot, famille, amis...
C’est une perle.
Par contre, côté amical, très peu de proches
intéressés par ce genre de lectures, voire un certain malaise ou une gentille
condescendance de la part de certains (qui, en général, ne m’ont pas lue) quand
on leur explique qu’il s’agit d’« histoires d’amour »... Inévitable,
j’imagine, quand le genre littéraire qu’on « pratique » est la
« romance » (aussi historique soit-elle). On ne peut pas tout avoir,
la famille, le compagnon ET le fan-club amical ! Néanmoins, la plupart
sont dans la bienveillance, la curiosité et l’intérêt pour mon nouveau
« boulot » ^^
11. À part l’écriture,
quelles sont tes passions ?
La photographie, la
psychologie, le développement personnel, le développement durable (l’écologie, l’éco-citoyenneté, la consomm’action, la
tendance zéro déchet, la tendance minimaliste...), l’Histoire en général,
l’anthropologie (peuples & civilisations...), la Préhistoire... Autrefois,
aussi, les danses de couple, même si c’est une passion que j’ai mise de côté
depuis quelques années. Ah, oui ! Et les langues. Ça ne prend plus autant
de place dans ma vie aujourd’hui qu’autrefois, mais l’anglais, l’espagnol,
l’italien, le russe... Ça m’a bien occupée, jadis ! J’adore m’exprimer (et
communiquer) dans les langues étrangères. Bon, le russe, j’ai tout oublié, mais
bon...
12. Si tu devais écrire un roman à 4 mains.
Avec qui le ferais-tu et pour quelles raisons?
Ouh là ! Difficile à envisager. Je suis
un loup (une louve ?) très solitaire.
J’ai toujours travaillé seule (j’ai toujours été en freelance, quelles que
soient mes multiples activités successives, et jamais salariée), je n’ai jamais
aimé les travaux d’équipe ou de groupe, et la seule personne avec qui j’aie
jamais pu travailler (même rigueur, même approche des choses, même ponctualité,
même professionalisme, même sens de l’organisation, même efficacité, même
énergie, même passion dans notre travail...) c’est mon collègue, formateur et
mentor dans le monde du vin et de l’oenotourisme – qui n’est pas vraiment
branché littérature sentimentale, et encore moins érotique ! Et qui, dans
tous les cas, n’a rien d’un romancier. C’est le seul avec qui je puisse
collaborer régulièrement, m’entendre sur le plan pro etc., mais ce n’est pas un
auteur !
Et puis, à mon sens, l’écriture est un
processus créatif éminemment personnel. Je me vois dans mes phases d’écriture,
je suis en transe, à fond, j’écris en non-stop pendant des jours, je serais
absolument incapable de composer avec qui que ce soit, même en mode
« correction du style » ou « aménagement du texte » a
posteriori ! C’est une des raisons, d’ailleurs, qui m’a poussée à
m’auto-éditer : j’aime être maîtresse de tout le processus, maintenir et
assumer mes choix, que ce soit mon texte de bout en bout, ne pas devoir faire
de concessions créatives à qui que ce soit... même un éditeur. Alors, un autre
auteur, qui aurait lui-même ses goûts, sa façon de faire, d’écrire, de
composer, ses rêves, ses aspirations, ses habitudes, ses effets de style, ses
caprices (comme moi !), ses exigeances... Pour l’instant, ça me semble
tout bonnement impossible, même avec les auteurs dont j’aime et j’admire
l’oeuvre !
13. Quel est ton livre de chevet ?
Juste là, maintenant, aucun, car je commence
une nouvelle phase d’écriture dans deux jours, et que je ne peux absolument pas
me plonger dans une autre histoire quand celle que j’ai en tête prend de
l’ampleur et commence à tambouriner, prête à sortir ! J’ai besoin de faire
le vide pour pouvoir me concentrer sur mon propre roman et mes propres
personnages une ou deux semaines avant de commencer la rédaction d’une nouvelle
histoire J
Mais ma Pile à Lire, juste à côté de moi, comporte bien quelques centaines
de bouquins en attente (pas très feng shui tout ça...)
Pour finir, un petit portrait
chinois :
* Un livre : Le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre
Dumas
* Un pays : L’Australie
* Une saison : L’automne
* Une chanson : My love – Westlife (mais en la matière, mes goûts changent tout le temps ! Dès que je tombe sur un nouveau titre coup de coeur, je l’écoute en boucle !)
* Un film : The Patriot (avec Mel Gibson)
* Un pays : L’Australie
* Une saison : L’automne
* Une chanson : My love – Westlife (mais en la matière, mes goûts changent tout le temps ! Dès que je tombe sur un nouveau titre coup de coeur, je l’écoute en boucle !)
* Un film : The Patriot (avec Mel Gibson)
* Une série : Grand Hotel (série espagnole à la fois
historique, romantique et policière : le top pour moi ! trio
gagnant !)
* Un animal : Un guépard
* Un objet : Un stylo-plume, pardi !
* Une couleur : toutes ! Bon d’accord. Le orange. Et puis le vert. Le bleu aussi. Le rouge. Et le jaune. Et...
* Un animal : Un guépard
* Un objet : Un stylo-plume, pardi !
* Une couleur : toutes ! Bon d’accord. Le orange. Et puis le vert. Le bleu aussi. Le rouge. Et le jaune. Et...
* Une citation : « Sois le changement que tu veux
voir dans le monde » Gandhi (mais les citations, c’est mon dada :
j’en ai des dizaines en stock et j’en partage d’ailleurs régulièrement sur
Facebook et sur mon compte Instagram : je trouve cela tellement puissant,
tellement porteur !) Dur de choisir, là encore...^^
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